Quelles sont les pannes auto les plus onéreuses ?

Écrit par La rédaction le 30 avril 2024

Sinistre auto : les pannes les plus fréquentes et coûteuses de 2023

Une fois encore, les pannes moteur ont constitué les sinistres auto les plus onéreux de 2023, tandis que les problèmes électroniques sont les plus récurrents. Dans le même temps, les demandes d’assistance et de dépannage ont poursuivi leur progression. Tour d’horizon.

 

Un coût moyen de réparation de 657 € par sinistre

Depuis plusieurs années, la société d’assistance et d’assurance CarGarantie se penche sur le coût des réparations automobiles. Selon son dernier bilan annuel, portant sur près d’un million de contrats, le coût moyen des frais de réparation s’est élevé à 657 € en 2023 pour les sinistres garantis (1).

On constate d’ailleurs une hausse progressive et inexorable du montant de ces frais. Pour preuve, les coûts de réparation ont augmenté de 39 € en 2023 par rapport à l’année précédente. 2022 avait d’ailleurs déjà été une année record puisque c’était la première fois que le coût moyen de réparation dépassait la barre symbolique des 600 €. Sur les 5 dernières années, la facture moyenne a même augmenté d’environ 100 €. Marcus Söldner, Président général de CarGarantie, voient plusieurs raisons à cette hausse généralisée : « les crises internationales font grimper le prix des matières premières et des pièces détachées, entraînant une hausse de l’inflation et de l’incertitude économique, ce qui se répercute nettement sur les prix » (1).

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L’installation électrique : l’élément le plus vulnérable

Toujours selon le bilan de CarGarantie, l’installation électrique est le composant le plus régulièrement touché par les pannes. Une raison principale l’explique : les éléments électriques et électroniques des véhicules ne cessent de se complexifier. Ainsi, les pannes dues à l’électronique ont représenté 22,1 % des sinistres sur les véhicules d’occasion (VO) et 22,2 % sur les véhicules neufs (VN) en 2023 (1).

Après l’installation électrique, le système d’alimentation en carburant est le second motif le plus fréquent de panne : il représente 17,7 % des sinistres pour les VO et 15,1 % pour les VN. Le podium est complété par les pannes touchant le moteur pour les VO (14 % des sinistres) et par l’électronique de confort pour les VN (14,2 %). Viennent ensuite le système de refroidissement, la climatisation et la carrosserie (1).

 

La panne moteur : le sinistre le plus onéreux

En revanche, c’est bien le moteur qui reste le composant le plus onéreux à réparer. Il a représenté 25,9 % du coût total de règlements de sinistres pour les VO en 2023 et 20,4 % pour les VN. Cette proportion a d’ailleurs augmenté par rapport à 2022, aussi bien sur les véhicules d’occasion que neufs (1).

En seconde position, on retrouve le système d’alimentation en carburant, incluant les pannes touchant le turbocompresseur : il a représenté 17,6 % du total des règlements pour les VO et 17,1 % pour les VN. Enfin, l’étude révèle que les installations électriques sont les 3e pannes les plus coûteuses. Elles ont représenté 13,4 % des règlements pour les VO et 14,7 % pour les VN. Suivent ensuite la boîte de vitesses, la climatisation et le système de refroidissement (1).

 

Des pannes survenant plus tardivement

Seul point positif : les pannes se produisent de plus en plus tard, comme cela a déjà été constaté lors des précédentes années. Ainsi, 21,2 % des sinistres sont survenus au-delà de 25 000 kilomètres parcourus pour les voitures d’occasion en 2023, contre 18,5 % en 2022 (1).

Autre preuve, « seulement » 27,6 % des pannes sont intervenues avant les 5 000 premiers kilomètres pour les véhicules de seconde main. Cette proportion était encore de 29,2 % l’année dernière. De quoi rassurer sur la fiabilité des nouvelles voitures (1).

 

Sinistre auto : principal motif d’assistance

Selon une enquête menée par l’Union des assisteurs, représentant 96 % des sociétés d’assistance en France, les sinistres auto ont représenté 62 % des dossiers d’assistance traités en 2023. Cela équivaut à plus de 7,84 millions de dossiers, soit une hausse de 4 % en un an. À titre de comparaison, l’habitation n’a représenté que 11 % des dossiers d’assistance (2).

Le syndicat professionnel explique tout d’abord cette hausse par le vieillissement du parc automobile : les voitures roulantes ont en moyenne 12 ans. À cela s’ajoute un entretien auto réalisé de moins en moins fréquemment, alors même qu’il est essentiel pour limiter le risque de panne. Mais d’autres facteurs sont également mis en avant, dont l’absence de roue de secours sur les nouveaux véhicules, ainsi que l’augmentation de l’électronique embarquée, responsable de nombreuses pannes. Sans compter certains pics d’activité, notamment lors des émeutes de juin et des inondations de novembre dans le Nord de la France (2).

 

Des dépannages auto de plus en plus fréquents

Toujours selon l’Union des assisteurs, Nomad – la plateforme missionnant les dépanneurs – a enregistré 6,2 millions missions de dépannage en 2023, soit une progression de 11 % sur un an. Le nombre de véhicules 100 % électriques dépannés a d’ailleurs augmenté de 10 % par rapport à 2022, franchissant la barre symbolique des 100 000 interventions. Tous véhicules confondus, la panne de batterie a représenté 4 motifs de dépannage sur 10 l’année dernière. Une nouvelle preuve de l’importance de bien entretenir la batterie de sa voiture.

Dans le même temps, le syndicat a constaté un allongement de la durée d’immobilisation des véhicules à réparer. La pénurie des pièces détachées et des composants électroniques semble en être la principale raison, notamment à cause des difficultés d’approvisionnement liées au conflit en Ukraine.

 

Sources :

(1) Frais de réparation : Le sinistre moyen avoisine 660 € – CarGarantie – 2024

(2) L’Union des Assisteurs* fait le point sur l’activité de la profession en 2023 – Union des assisteurs – 2024

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